2023 : Mukwege, Fayulu et Matata s’engagent « à ne faire passer aucune forfaiture électorale »

C’est un trio qui semble se former contre le pouvoir du président sortant, Félix-Antoine Tshisekedi. Dans une déclaration commune signée ce lundi 26 décembre 2022, les trois personnalités appellent notamment à la reconstitution de la CENI et de la Cour constitutionnelle, deux organes clés du processus électoral en RDC.

Le docteur Denis Mukwege de la société civile et les deux politiques, à savoir Martin Fayulu et Augustin Matata Ponyo se sont montrés préoccupés pour la République démocratique du Congo qui vit, selon eux, « l’un des moments les plus sombres de son existence ». Ils appellent le peuple congolais à se réveiller pour ne pas être témoin ni complice de la balkanisation du pays qui résulterait de « l’irresponsabilité du régime en place ».

Au chapitre du processus électoral, ce trio exprime une profonde inquiétude sur le caractère « non-inclusif » de ce processus et s’engage « à ne faire passer aucune forfaiture électorale en 2023 et à assurer la mobilisation du peuple congolais pour sauver la RDC en danger ».

« Comment expliquer par exemple que la province du Kasaï Central puisse être dotée de 1432 kits d’enrôlement et celle du Nord-Kivu de 1663 kits alors que cette dernière province est deux fois plus peuplée que le Kasaï Central ? », se sont-ils interrogés.

Quant au caractère non inclusif du processus électoral, ces personnalités prennent pour exemple le cas de l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo contre qui la Cour constitutionnelle a rendu un arrêt, selon elles, « en violation de l’article 168 de la Constitution. »

Devant ce tableau, Mukwege, Fayulu et Matata exigent la recomposition « immédiate » de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de la Cour constitutionnelle ainsi que le consensus autour de la loi électorale, des centres d’inscription d’électeurs et du calendrier électoral.

Depuis plusieurs mois, le docteur Denis Mukwege est instamment appelé par plusieurs Congolais à déposer sa candidature à la présidentielle de décembre 2023. Une invitation à laquelle le prix Nobel de la paix n’a pas encore répondu.

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