LE PAST. PASCAL MUKUNA DEPUIS HIER A MAKALA.

* Le pasteur de l’Eglise ACK est accusé de viol sur la veuve d’un de ses collaborateurs.Mauvais tournant d’une idylle sans consentement. Le très célèbre pasteur de l’église de réveil Assemblée chrétienne de Kinshasa (ACK), Pascal Mukuna, a passé sa première nuit hier mercredi 13 mai, au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK). Il est accusé de viol avec menaces de mort, sur Mme Mamie Tshibola, veuve d’un de ses proches collaborateurs de l’église. Cette information, relayée par plusieurs médias locaux, dont la radio privée Top Congo FM, a été confirmée en début de soirée par des sources qualifiées.A en croire les éléments d’info parvenus à la rédaction de “Forum des As”, la plainte à charge du responsable numéro 1 de l’ACK a été déposée par la victime au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe qui, pendant près de sept heures, a auditionné et confronté les deux parties hier.Placé sous mandat d’arrêt provisoire par l’instance judiciaire nommée ci-dessus, le président du Football club Renaissance a comparu hier mercredi dans une affaire de sextape, sur plainte de Mme Tshibola Mamie. Cette dernière l’accuse notamment de viol, d’atteinte aux mœurs, et rétention illicite ou expresse des documents parcellaires appartenant à son défunt mari. A ces griefs, Mme Mamie Tshibola ajoute des menaces de mort dont elle serait victime de la part de Pascal Mukuna.Selon le média en ligne Actualité.CD qui cite, sans le nommer, un des avocats de Mamie Tshibola, la rétention des documents et les menaces de mort sont des infractions complémentaires à charge du prince de l’ACK, l’une des églises de réveil ayant plusieurs cellules installées aussi bien à Kinshasa que dans plusieurs autres principales agglos du pays en provinces. Au sujet de la détention du certificat d’enregistrement, des sources proches du dossier renseignent que Mme Mamie Tshibola a déclaré, lors de la confrontation hier au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, que Pascal Mukuna a profité de sa position d'”évêque”, pour garder ce document. Ce, malgré ses incessantes réclamations demeurées sans suite.Par ailleurs, l’auteur de la plainte contre Pascal Mukuna affirme, devant les juges de l’instance judiciaire qui les a verbalisés hier, mercredi, que son bourreau lui aurait contraint à avoir des relations sexuelles avec elle, comme seule condition de restitution dudit certificat parcellaire. Après avoir plusieurs fois rejeté les sollicitations intimes de Pascal Mukuna, Mamie Tshibola confesse qu’elle a fini par céder. TEMOIGNAGE ACCABLANTL’arrestation de Pascal Mukuna hier, fait suite à des vidéos qui ont circulé début mai et sur lesquelles le chef de l’église ACK apparait tout nu, en plein acte sexuel dans une jeep parquée derrière une maison en construction au quartier Météo de la commune de Ngaliema. A ce jour, des internautes à Kinshasa renseignent que toutes ces vidéos osées sur Pascal Mukuna ne sont plus lisibles, parce qu’infectées par un virus. Dans un audio diffusé sur les réseaux sociaux, après les vidéos évoquées ci-dessus et qui a été très largement partagées par les internautes congolais d’ici et d’ailleurs, Mme Mamie Tshibola n’a fait mystère d’aucun épisode de ses multiples rencontres intimes avec Pascal Mukuna. Elle avoue avoir eu plusieurs fois des rapports sexuels avec ce dernier dans son bureau! A l’en croire, l’étape de Binza Météo est l’ultime épisode d’une aventure “amoureuse” sans consentement naguère cachée, mais ébruitée à la suite d’une volte-face de l’homme de l’ACK qui, selon la dame, n’aurait pas respecté ses promesses. Notamment, celle de restituer le certificat parcellaire et de trouver un abri pour la veuve et ses enfants.Dans ce Voice, Mamie Tshibola accuse Pascal Mukuna d’avoir d’abord abusé des filles de son défunt mari, que l’homme de l’église aurait transformées en ses “esclaves sexuelles”, avant de se rabattre sur elle. La dame reconnait avoir été dans une position de faiblesse, parce que vivant dans une situation de dénuement total après le décès de son époux. Ceci explique cela. QUAND LE REVEIL PATRIOTIQUE TOURNE AU RIDICULEL’affaire que plus d’un Kinois qualifie de “scandale Mukuna”, survient dans un contexte politique particulier où ce dernier, à la tête d’un mouvement estampillé “Eveil patriotique”, s’illustre dans une campagne acharnée de victimisation du clan politique du Président honoraire Joseph Kabila. “Invité -star” de plusieurs émissions de débat télévisé, notamment “Bosolo Na Politik Officiel”, le pasteur de l’ACK n’a jamais eu de propos tendres vis-à-vis de l’ancien régime qu’il accuse d’être à la base de tous les malheurs qui s’abattraient présentement sur la RD Congo.Au lendemain de la sortie des vidéos sur ses ébats sexuels, Pascal Mukuna, n’avait pas cherché de mots pour rendre le Front commun pour le Congo (FCC), responsable de ces images, soutenant la thèse d’un montage pour nuire à sa dignité. Selon lui, Mme Mamie Tshibola aurait été au service de cette famille politique de Joseph Kabila, pour le contraindre au silence dans sa prétendue caravane d'”Eveil patriotique”. Thèse que la concernée balaye d’un revers de la main. Dans son audio évoqué ci-dessus, Mme Mamie Tshibola rejette tout en bloc et dit n’entretenir de loin ni de près, le moindre contact avec aucun dignitaire du régime ayant précédé celui de Félix Tshisekedi. Et dire que dans un autre audio qu’elle a enregistré après le passage de Pascal Mukuna au magazine “Bosolo na Politik officiel”, diffusé sur la télévision Congo Web TV, Mamie Tshibola avait promis une réplique massue à son pourfendeur, avant de solliciter une confrontation directe avec ce dernier à la télévision. Imperturbable dans son récit, la dame déclarait détenir d’autres preuves audiovisuelles de ses rencontres intimes avec Pascal Mukuna. Des moyens qu’elle entendait brandir opportunément. Maintenant que l’affaire est portée en justice, des analystes restent sur leur soif d’en connaître l’issu. Toujours est-il que c’est la première fois qu’un responsable d’une église à Kinshasa soit publiquement traduit en justice et aussitôt envoyé à l’ex-Prison centrale de Makala pour une infraction qualifiée de viol. “Oter la soutane à un prêtre, on découvre l’humanité de tous les jours”. Grevisse KABREL

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