Revue de presse de ce mercredi 26 janvier 2022.

Les journaux parus ce matin sont revenus en pompe sur le lancement par Félix Tshisekedi des états généraux de la communication et médias à Kinshasa.

L’Avenir fait remarquer que la presse a l’obligation de se mettre en ordre et titre : « Fatshi conditionne l’appui du Gouvernement ». Le tabloïd pense que ces états généraux sont une occasion pour réinventer la profession. « Une fois que cette mise à jour sera opérée par les journalistes eux-mêmes, le Gouvernement sera à vos côtés pour l’appui nécessaire que requiert cette mutation », a rassuré le président Tshisekedi. A l’occasion, note le journal, il a aussi affirmé que le Gouvernement accorde un moratoire sur la dépénalisation des délits de presse. Mais ceci exige de la profession de renforcer ses organes de régulation et d’autorégulation pour s’assurer que le travail se fait de manière professionnelle.

Le journal Econews, pour sa part, perçoit déjà «un travail de salubrité médiatique !» à travers ces états généraux de la communication et médias. Vingt-six ans après la loi de 1996 organisant la presse en RDC, les professionnels du secteur ont finalement l’occasion de passer au scanner leur profession. Avec la percée de Nouvelles techniques de la communication et de l’information qui ont fondamentalement bouleversé la donne, les médias congolais sont appelés à s’adapter pour ne pas être emporté par le vent de la modernité. Présent à l’ouverture de ces assises, écrit ce journal, le chef de l’Etat pense que ce forum offre une belle opportunité pour les professionnels des médias de procéder à un « travail de salubrité médiatique ».

De son côté, AfricaNews pense que Tshisekedi lance les états généraux de la communication et médias fragilisés par la caducité du cadre légal, la gratuité et le baisse conjointe de la diffusion et des recettes de la publicité. Le tabloïd rapporte que fin 2021, 7.634 journalistes, 540 journaux, 177 chaînes de télévision, 61 radios et 36 médias en ligne ont été inventoriés. Moins de quinze titres paraissent régulièrement, signale le journal, citant le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC).

Un autre point qui constitue une épine sous le pied des journalistes, c’est le délit de presse. « Le porte-parole du gouvernement est pour l’idée d’une réduction du taux de peine et d’un dédommagement en lieu et place d’emprisonnement du journaliste. », écrit 7sur7.cd. “Il existe un débat au sein de la profession depuis plusieurs mois. Il porte sur la dépénalisation. Faut-il poursuivre ou arrêter un journaliste pour des propos tenus dans l’exercice de son métier et qui affectent la réputation d’une personne morale ou physique ? Sans entrer dans un débat de droit, je note, par exemple, l’idée qui a émergé au sein de la corporation que la dépénalisation devrait concerner la réduction de taux de peine. Cela impliquerait l’instauration de dédommagement en lieu et place de l’emprisonnement pour des infractions telles que la diffamation et l’outrage envers les autorités publiques”, poursuit ce média en ligne qui cite Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

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