Assemblée nationale : élection du 1er vice-président, sans surprise André Mbata élu avec 402.voix.

L’élection d’André Mbata Mangu Betukumesu au poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale fait la UNE des journaux parus ce jeudi 28 avril à Kinshasa.

Le bureau de l’Assemblée nationale affiche désormais complet. C’est donc sans surprise que le professeur André Mbata Mangu Betukumesu vient d’être élu au poste de premier vice-président de la chambre basse du Parlement, rapporte Le Journal.

Sur un total de 439 députés nationaux ayant pris part à cette élection mercredi 27 avril, 402 ont voté pour, 20 ont voté non, 12 députés se sont obtenus et 4 bulletins nuls ont été enregistrés, explique le quotidien.

Succédant à Jean-Marc Kabund-A-Kabund, qui avait démissionné de ce poste, le 14 avril dernier,  « le professeur André Mbata Mangu Betukumesu doit, désormais, se mettre au-dessus de la mêlée, au regard de ce poste éminemment politique qu’il vient de décrocher », souligne L’Avenir.

Celui qui vient de  troquer sa veste de Président de la Commission PAJ à celle de 1er vice-président de la chambre basse du parlement, promettait à ses collègues, à la veille de son élection, puisqu’il était candidat unique à concourir à ce poste, « de remplir ses missions convenablement pour le bien-être de la Chambre basse du parlement de la RDC, de surcroît, le peuple congolais qui attend beaucoup de ses représentants », indique La Prospérité.

« À ce poste, le nouveau membre du bureau constitue une carte stratégique pour le président de la République. En ce moment où le cap est mis vers les élections de 2023, ce juriste et professeur d’universités a un rôle capital à jouer, surtout pour doter à la CENI l’arsenal législatif dont elle a besoin pour organiser les élections dans les délais constitutionnels », commente Le Potentiel.

Par ailleurs, le tabloïd s’interroge : « Mbata saura-t-il aller au-delà de Kabund pour gérer les ambitions au sein des élus de l’Union sacrée de la nation? »

Pour Forum des AS, l’arrivée d’André Mbata au bureau de l’Assemblée nationale apporte du souffle à son président :

« Visiblement requinqué, le speaker de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a placé l’élection d’André Mbata, considéré par une certaine opinion comme l’un des défenseurs inconditionnels de l’Administration Fatshi, sous le signe de la réconciliation. Ce, dans la mesure où des députés de l’opposition se sont mobilisés pour voter ».

En effet, note ce journal, au nombre des élus de l’opposition /FCC, enregistrés lors de la plénière du mardi 26 avril, se sont ajoutées « de grosses pointures » de cette famille politique du président de la République honoraire, Joseph Kabila. Il s’agit, entre autres, d’Aubin Minaku, ancien président de l’Assemblée nationale de la deuxième législature (2011-2018), Néhémie Mwilanya, ancien directeur de cabinet du président Joseph Kabila, Henri Mova, ancien ministre de l’Intérieur, Boniface Balamage, ancien 2ème vice-président de l’Assemblée nationale sous Jeanine Mabunda. A ces derniers s’ajoutent les députés Nawej, Fofo Konzi, Marie-Ange Mushobekwa et autres.

Qui est André Mbata ?

« Député national élu depuis 2019, André Mbata a aussi fait partie du Parlement de transition entre 2004 et 2006. Il a fait également partie de l’Assemblée nationale entre 2006 et 2011. Avant de s’engager dans la vie politique comme parlementaire, André Mbata a été, de 1991 à 1997, juge au tribunal de paix de Kinshasa et de 1987 à 1991, inspecteur de l’Agence nationale d’immigration. Professeur ordinaire depuis 2013, le constitutionnaliste André Mbata enseigne le droit public dans plusieurs universités, dont celle de Kinshasa, d’Afrique du Sud, de Paris 13 en France et d’Addis-Abeba en Ethiopie. Docteur en droit de l’Université d’Afrique du Sud en 2002, André Mbata a soutenu sa thèse sur “la voie du constitutionnalisme et de la démocratie en Afrique postcoloniale: cas de la RDC”. André Mbata dispose donc d’une riche expérience de parlementaire . Constitutionnaliste, il va désormais s’occuper des questions législatives à la chambre basse du Parlement », peut-on lire dans les colonnes de La Tempête des tropiques.

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