Le déshonorable députe MATOFALI se moque publiquement des victimes des massacres de Beni et de la démocratie.

Le député provincial, Monsieur Matofali, élu de Butembo, est allé à la rencontre de ses électeurs et a eu l’occasion de s’adresser à un groupe pour parler de tout et de rien. Dans un audio circulant sur les réseaux sociaux et qui semble être authentique, on l’écoute formuler des affirmations divisionnistes et antidémocratiques. En voici certaines d’entre elles.

1º. Si je démérite, moi Matofali, qu’on me le dise. 

C’est par là qu’il commence ses affirmations, dans un discours qui vise, apparemment, à justifier publiquement sa lutte pour la destitution du gouverneur du Nord-Kivu, Mr Carly KASIVITA.

A suivre ce qu’il va prononcer juste après, on pourrait se demander s’il n’est pas venu plutôt proclamer qu’il démérite. Allons-y…

2º. Notre assemblée provinciale a 28 députés nandes. C’est une majorité absolue qui garantit que le gouverneur de la province du Nord-Kivu sera toujours un nande. 

Quelle leçon de démocratie prononce-t-il là ? Monsieur Matofali, un député supposé élu démocratiquement, est donc capable de défendre un tribalisme politique, camouflé sous formes d’élections dont le premier critère d’éligibilité, selon lui, devrait être celui de l’appartenance tribale… Quelle honte !!! Quelle indignité !!! Quelle méchanceté politique !!! Cette affirmation, sortie de la bouche d’un député, dans un cadre où il devrait être considéré comme un maître en culture de la démocratie, constitue un véritable crime contre la démocratieLa province du Nord-Kivu ne mérite pas une politique de la basse-cour. La population de Butembo ne mérite pas un tel représentant, politiquement tribaliste et divisionniste, signe d’une immaturité politique et sociale.

3º. Si on tuait 100 personnes à Beni, je pourrais pleurer. Mais je ne le ferai jamais avec toutes mes forces et ma compassion entière. Car je ne suis pas de Beni….

Voilà ce que, dans une succession d’affirmations intrinsèquement contradictoires, le déshonorable Matofali affirme cyniquement, pour se moquer de la mémoire de ses frères et sœurs congolais et kivutiens qui sont en train d’être massacrés à Beni. Il n’y a pas de mots pour qualifier ce niveau de bassesse de collinisme, une méchanceté sans pareille.

Des citoyens congolais de partout, des députés des autres provinces du pays, ainsi que des étrangers s’intéressent et compatissent profondement avec le peuple meurtri de Beni. Mais, curieusement, un fils de Butembo, à 50 Kms du lieu de l’holocauste, proclame haut et fort ne pas avoir de cœur et de larmes pour ces milliers de morts. !!!! Qu’attend la population pour organiser des manifestations pour dénoncer l’attitude fratricidaire de cet indigne fils du Congo ? Comment peut-on vouloir être un homme politique sans avoir le sens de la solidarité sociopolitique ?

Pour finir, on a toujours dit que les élus sont à l’image de leurs électeurs. Espérons que pour ce triste cas il n’en soit pas ainsi. Car si par ces pensées, le déshonorable Matofali représente réellement la population qui l’a élu, le mal serait très profond, et contre sa propre communauté, et contre toute la province.

Quoi qu’il en soit, à partir de ce discours populiste et politiquement irrationnel, on peut définitivement constater ce qui suit :

– Mr Matofali a fait preuve d’une immaturité sociopolitique et d’une immoralité publique scandaleuses.

– Mr Matofali est, socio-politiquement parlant, un véritable ennemi des intérêts de sa propre communauté et de sa propre province.

– Mr Matofali pratique la politique de l’exclusion, de l’égoïsme et de l’indifférence. Il démérite donc comme député. Car la politique doit être un service pour tous.

Recommandations:

  1. Que Monsieur Matofali, qui a prouvé qu’il est plutôt déshonorable, demande publiquement pardon à la population meurtrie de Beni sur laquelle il a craché  avec cynisme, à celle de Butembo qu’il veut manipuler et endoctriner negativement, et à celle de toute la province du Nord-Kivu qu’il humilie en face de la nation et du monde.
  2. Que la population de Butembo prenne conscience, en en assumant les conséquences, que Monsieur Matofali est un mauvais représentant du peuple, et donc qu’il démérite. Il ne devrait même plus se mettre debout devant elle.
  3. Que la population meurtri de Beni comprenne qu’en ce qu’il a dit au sujet des victimes des massacres, Monsieur Matofali ne représente pas la population de Butembo.
  4. Que les leaders de la communauté nande assument que les paroles publiques de Monsieur Matofali, un des représentants officiels de sa population, constituent un signe indéniable d’un sérieux problème intracommunautaire dont il faut urgemment s’occuper.

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